Le nez collé au hublot

Après des mois de froid et de pluie, de travaux de rénovation et de travail tout court, j’ai eu envie de soleil, de maisons blanches et d’océan.

Alors j’ai pris un avion blanc strié d’orange, aux couleurs d’une compagnie bien connue, pour m’envoler vers une île. À bord de cet oiseau d’acier, j’ai choisi ma place préférée c’est-à-dire à côté du hublot. Pour voir aussi loin que mes yeux le peuvent l’infini de l’horizon, le bleu du ciel et le soleil puisqu’il fait toujours beau au-dessus des nuages, et savoir cela, c’est réconfortant les jours de gris et de pluie.

Et là, j’ai admiré pendant quelques heures les nuages formant des montagnes, des petits moutons, parfois des atolls, où encore des animaux fantastiques mélange de dragons-lapin, ou de licorne-chèvre, chacun son imaginaire… Et par moment perçait à travers la mer de nuage les sommets des Alpes, des Pyrénées où le bleu de l’océan où apparaît de temps en temps un bateau. Le nez collé au hublot je rêve.

Rétrospective 4

Parce que nous en rêvions depuis plusieurs années, et parce qu’il faut vivre maintenant et pas demain, en octobre nous nous envolâmes (le passé simple tombe trop en désuétude) pour l’île de la Réunion.

Quel enchantement que cette île tout en contraste. Née il y a 3 millions d’années, et donc très jeune à l’échelle de l’humanité, la Réunion est une île volcanique où l’on ressent constamment l’intensité et la fragilité de la vie.

Sur une superficie très restreinte, elle se compose de 3 cirques dont un uniquement accessible à pied où en hélicoptère, d’un volcan éteint : le piton des neiges culminant à 3070 m, et d’un volcan en activité le piton de la fournaise. Ce volcan avait eu une petite éruption 15 jours avant notre arrivée mais nous n’avons pas vu d’activité incandescente à notre regret.

Partout la nature est luxuriante… à l’exception bien sûr, de la plaine des sables et du piton de la Fournaise.

Nous avons vu un tunnel de lave. Ce retrouver plongé au cœur de la nature et du basalte et une expérience fascinante et parfois un peu angoissante surtout quand le guide éteint la lumière.

La ville de Sainte Rose a été fortement touchée par l’éruption de 1977. Son église, Notre Dame des laves a été « miraculeusement » épargnée, il paraît que la gendarmerie a également été épargnée mais c’est beaucoup moins symbolique.

Ami-e lecteur-trice (je maintiens que l’écriture inclusive c’est juste chiant tant à lire qu’à écrire), je te souhaite un jour d’y aller. Et pour cette nouvelle année qui arrive à grands pas, je te souhaite du beau, du réconfortant et du bonheur. Vivons heureux avant qu’un fou appuie sur le bouton ou la manette de la bombe nucléaire, et souhaitons que cela n’arrive jamais car ce monde est tellement beau.

En route vers 2023 et de nouvelles aventures.

Rétrospective 3

Août 2022 destination la Cantabrie, les Picos de Europa et les Asturies.

Au programme randonnées, stand-up paddle, mer et un peu de visites culturelles avec notamment la reconstitution de la grotte d’Altamira.

Si vous êtes adeptes de la randonnée les picos de Europa sont un fantastique terrain de jeu.

Je n’ai pas de photos de mon activité « paddlesque » mais quel bonheur d’aller se heurter au vagues de l’atlantique qui pénétraient dans les embouchures des plages à marée montante, même si je faisais plus du knee paddle que du stand-up.

Rétrospective 2

Au printemps dernier nous sommes partis au pays des tulipes, et du gouda, des fans de la couleur orange, et d’ING -banque qui nous a bien plantés cette année en cessant son activité en France – mais je digresse, revenons à nos tulipes.

Dans ce plat pays le mois d’avril est le paradis des fleurs et surtout des tulipes. Direction le Keukenhof près de Lisse.

Comme disent les ados: « Cest trooooop beau ! »

Sur la route du retour nous avons fait une pause dans ce pays voisin fort sympathique.

La Belgique, Bruxelles et son Atomium, sa grand place, le Manneken pis et sa pâtisserie avoisinante si poétique, la Zigounette, aux éclairs inénarrables, son pendant féminin, la Jeanneke pis.

Qu’en restera-t-il ?

Le temps passe inexorablement. Le déroulement d’une journée et les saisons en témoignent, les bébés joviaux et mignons qui deviennent des adolescents taciturnes et bougons l’attestent cruellement.

Nous naissons et par là même nous sommes appelés à mourir. Notre tâche consiste à profiter au mieux de l’intervalle.

Parfois, je me demande ce qu’il reste après une vie (oui ami lecteur, cette réflexion est peut-être due au fait que j’ai eu 50 ans au début de l’été).

Quand quelqu’un meurt que reste-t-il de tout ce qui a fait sa vie ?

Bien sûr, dans le meilleur des cas il reste sa descendance, et donc une trace génétique ainsi que les souvenirs que celle-ci en aura de cette personne. Et il restera la mémoire des photos, des vidéos, parfois des écrits.

Nous avons des traces de nos ancêtres, des constructions, des écrits, même des peintures retrouvées dans des cavernes.

Mais que reste-t-il de ce qui a constitué l’essence même d’un être qui décède ? Sa famille est là pour se remémorer le vécu commun.

Mais nous sommes des êtres complexes, nous pensons, nous aimons, nous croyons en certaines choses, parfois nous créons. Plus une vie est longue plus elle est riche, nous apprenons sans cesse, nous évoluons, nous essayons de nous améliorer, nous nous cultivons, nous enrichissons nos connaissances. Alors se peut-il que cela ne serve à rien ? Que tout finisse dans un néant absolu ?

Que restera-t-il de nos sentiments, de nos goûts, de la petite musique qui nous animait chaque jour.

Pourquoi apprendre, grandir se perfectionner ?

Pourquoi aimer ? Pourquoi danser et rire ? Juste pour oublier que nous allons mourir ?

Tout doit-il être réduit à néant telle une trace de pied mouillé disparaissant progressivement sur une terrasse en bois exposée au soleil du mois d’août, telle une trace de pas sur le sable que la mer vient lécher puis effacer ?

Tournesols 2021

Après bientôt 2 ans de Covid, confinement, déconfinement, reconfinement. D’informations contradictoires le masque n’est pas nécessaire partout, si si il faut le porter dès le saut du lit.

Pass sanitaire qui nous oblige à nous QR-iser, car oui nous ne sommes plus des individus à part entière nous ne sommes plus que des QR.

Maintenant pour aller au ciné il faut 2 codes QR, celui de ton pass sanitaire et celui ta place réservée.

Après des semaines de météo catastrophique et de pluies diluviennes… en 2021 même les tournesols font la gueule !

L’humeur du vendredi

J’aimerais pouvoir jouer ce morceau à la guitare mais avec mes 3 ans d’apprentissage je ne suis encore qu’un Padawan des six cordes.

Hormis ce point, ce morceau est tout en constraste car il donne un texte positif sur une musique mélancolique et au delà de la chanson d’amour je trouve que ces paroles peuvent s’appliquer à d’autres contextes.

So, if « this world has made you sad,

some people can be bad…

Why worry, there should be laughter after pain

there should be sunshine after rain,

so why worry now »

Enjoy, ami lecteur et bon week-end!

D’hiver

Cette année le mois de janvier nous a gâté en matière de chutes de neige.

Alors, pour éliminer les calories de la galette des rois,

et autres … (oui bon c’est l’hiver + couvre feu, + le gouvernement ne sait pas sur quel pied danser, etc., il faut bien se réconforter)

nous avons saisi l’occasion pour faire de belles randonnées dans notre terrain de jeu favori, le Ballon d’Alsace, pour apprécier l’air pur et parfois même un vent cinglant, et faire le plein de vitamine D.

Puis vint février, et pour la Saint Valentin j’ai eu droit à un super cadeau : une balade en motoneige. L’initiation se faisait à La Bresse, dans une motoneige-école encadrée par un moniteur. Je me suis installée au guidon et mon chéri à l’arrière de l’engin. La prise en main se déroulait bien, mais une motoneige c’est lourd et puissant. Pour la deuxième partie de la balade il fallait passer dans un tunnel. Au débouché de ce tunnel il y avait un fort virage à gauche et une montée, j’ai été surprise et au lieu de tourner suffisamment le guidon j’ai accéléré et nous avons atterri dans un mur.

Un poignet cassé et quelques semaines plus tard, je peux enfin reprendre ce blog trop délaissé à mon goût.

Car oui, quand j’ai vu le mur se rapprocher j’ai eu le réflexe de mettre la main, j’ai bien entendu le craquement, mon chéri quant à lui, a eu la jambe bien talée mais rien de cassé.

Nous avons quand même fini la journée du mieux possible.

🙂

Stay tuned

Bye bye annus horribilis

Si jamais vous n’avez pas de notions de latin, je tiens à dire qu’il n’y a rien de vulgaire dans le titre de ce blog.

Pour beaucoup d’entre nous 2020 aura été une année terrible, pour une grande majorité elle aura également été l’année où l’on redécouvre sa famille, son lieu de vie, des plaisirs simples. Elle nous aura permis de faire une pause d’abord forcée, puis appréciée, puis parfois de prendre conscience de l’absurdité de nos vies où l’on passe notre temps à courir souvent par simple peur du vide.

Certes, la situation était totalement inédite, mais pour nos ados, elle a surtout signifié moins de sorties, plus de temps passé sur le canapé et les écrans, si nous étions en « guerre » c’était une guerre très soft pour eux.

Je ne ferai pas ici la liste de toute les privations engendrées par ces confinements, reconfinements, couvre-feux, privations de libertés diverses, pertes de revenus, chômage, fermeture des restaurants, des cinémas (pourront nous un jour y retourner).

Mais en ce dernier jour de l’année, en ce 31 décembre 2020 j’ai envie de revenir sur les points positifs de cette année. Car, oui le confinement a eu du bon, de manière générale pour la planète moins de pollution, moins de circulation nous ont permis de voir plus d’animaux, le confinement du printemps nous a permis de réentendre les oiseaux.

À l’heure de la rétrospective on se dit que l’on a pu prendre le temps de vivre.

Les activités manuelles ont eu une place prépondérante cette année, bricolage, jardinage, peinture, cuisine, musique, le chat a beaucoup souffert de notre présence… J’ai fait des semis pour la deuxième fois de ma vie, la première datant de la maternelle. En décembre j’ai eu un manala (perso j’appelle ça un Jean Bonhomme) avec des yeux -c’est assez rare pour le souligner, les 3/4 du temps ils sont difformes :-)- Nous avons pu apprécier les couleurs des saisons.

Alors oui, parfois le ciel (plafond) a failli nous tomber sur la tête…

Nous avons tous eu très peur de cette année, et si le mois de janvier ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices, continuons de croire et d’espérer en des jours meilleurs.

Car la vie reprend toujours le dessus, nous ne sommes pas faits pour vivre sous cloche, dans un éphémère cocon qui nous protégerait ad vitam aeternam.

Belle année 2021 à tous.

PS: oui j’ai commencé par du latin et je finis par du latin, ce n’est pas pour la péter, c’est juste l’inspiration du jour.