Le voleur de temps

Il s’immisce dans nos vies subrepticement,

nous obligeant à reporter à demain ce que nous n’avons pas eu le temps de faire aujourd’hui, puis à après-demain, parce que vraiment le temps nous manque, puis à une date de plus en plus éloignée.

Il plante du blanc dans notre chevelure et imprime des rides sur notre visage, ajoute des rondeurs à notre tour de hanche.

L’air de rien, il transforme en ados ces êtres que nous voyons encore comme des enfants.

Incidemment notre discours résonne aux oreilles de ces ados (quand ils n’ont pas de casque sur la tête) comme un discours de « vieux con ». Et nous nous demandons : « Quand suis devenu un ‘vieux con’ ? »

Car sans nous en apercevoir nous sommes arrivés à la moitié d’une vie.

Avec l’impression que le temps passe trop vite, qu’il manque 1 jour ou 2 aux semaines, et une semaine à chaque mois, et des mois aux années.

Nous nous sentons victimes du voleur de temps et nous n’avons pas l’impression d’avoir déjà plus de 40 ans.